DIE ZAUBERFLÖTE
Elisabeth Boudreault est une Pamina piquante [...]. La femme en devient d'autant plus puissante lorsqu'elle triomphe également des défis (loin de se cantonner à la fonction de récompense pour le prince) et elle terrasse l'auditoire par l'intensité de sa voix. Le rôle sollicite pourtant beaucoup ses graves mais Elisabeth Boudreault les nourrit de souffle et les élance par un médium sonore et placé, vers un aigu incandescent. La voix emplit ainsi aisément la salle en tourbillonnant de volume mais elle sait tout autant suspendre l'attention de l'auditoire à ses nuances les plus ténues, toutes audibles. Son aria éplorée ("Ach, ich fühl's") réunit l'intense élégance du médium et les larmes scintillantes de l'aigu.
OLYRIX